Nos souhaits pour 2024

Des moyens pour le breton et pour nos enfants

Bloavezh mat deoc’h holl ! Bonne année à chacune et chacun ! Que 2024 vous apporte tout ce que vous désirez.

Au moment où se dessinent les contours de la rentrée de septembre en Ille-et-Vilaine, nous formulons le vœu que la forte demande des familles pour un enseignement en breton à l’école publique soit soutenue par l’Education nationale, dans le cadre de la convention Etat-Région pour la transmission des langues de Bretagne. Convention qui peine à être correctement appliquée, comme l’a rappelé le Conseil culturel de Bretagne dans une délibération adoptée fin septembre 2023, après une rentrée marquée par une inquiétante stagnation des effectifs bilingues à l’échelle de l’Académie.

Un enseignant bilingue devant chaque classe bilingue, voici ce que nous souhaitons également cette année, pour reprendre une formule de l’ancien ministre de l’Education devenu chef du gouvernement. Cela n’a pas été le cas, ces dernières semaines, dans au moins trois écoles de Rennes (Champion de Cicé, Jacques Prévert, Simone Veil), où les absences d’enseignants bilingues n’ont pas été compensées sur le plan de la langue bretonne. Ce n’est pas le cas non plus au lycée Jean Macé, où il manque un professeur d’histoire-géographie depuis la dernière rentrée et où une mère d’élève a dû se muer en enseignante de breton au pied levé.

Concernant la rentrée de septembre 2024, nous espérons que la filière bilingue breton-français pourra ouvrir au collège Cleunay et nous saluons le projet d’ouverture de filière dans la nouvelle école Miriam Makeba de Rennes. Espérons que l’enseignement en breton s’y développe au fil des années. Dans les écoles rennaises où des filières existent déjà, nous réclamons des ouvertures de postes pour permettre aux élèves mais aussi aux enseignants de bénéficier de meilleures conditions, d’apprentissage et de travail.

Dans le détail, il nous paraît essentiel qu’un poste bilingue soit ouvert à l’école élémentaire Albert de Mun, pour accompagner le développement de la filière partagée avec l’école maternelle Quineleu, où se profile une rentrée à 40 élèves pour une classe, ce qui est tout simplement impensable. Nous réclamons également une ouverture de poste bilingue à l’école élémentaire Liberté, où les effectifs sont déjà au maximum, une ouverture à l’école maternelle des Gantelles, qui compte deux classes bilingues trop chargées (55 élèves au total) pour un établissement en REP. Et enfin, nous demandons une ouverture de classe bilingue à l’école Simone Veil, une filière jeune qui comptera des élèves de la petite section au CE1 à la prochaine rentrée.

Ces demandes, nous les avons formalisées dans un courrier adressé au Directeur académique des services de l’Education nationale (Dasen) d’Ille-et-Vilaine, également transmis aux élus locaux et aux principaux acteurs de la langue bretonne et de l’enseignement.